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Les Douzes Travaux
04:01
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2. |
Entre Phoenix et Icare
03:23
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Grand écart
Entre Phoenix et Icare
Entre cendres et soleil
Entre encre et sommeil
Nos pères ont écrits nos labyrinthes
Nous sommes condamnés à y vivre
avant de nous envoler avec nos propres fardeaux
On pourrait partir ensemble pour tout refaire ailleurs
Ici tout est rouillé ou recouvert de plastique
Il ne restera bientôt plus que les autoroutes
et d’autres vestiges de béton à survoler
Et nous
Nous
Nous n’avons rien construit d’immuable
Pas de gigantisme
Pas de traces dans le marbre
Pas de murailles visibles depuis l’espace
Entre Phoenix et Icare
Se brûler sans cesse sans savoir si l’on s’est surestimé
Si l’on sait se situer sur l’échiquier
Si l’on saura guérir des blessures que l’on inflige à notre ego
Entre Phoenix et Icare
Mourir sans jamais savoir
si l’on saura renaître ou redescendre
Si l’on trouvera des braises au cœur de nos cendres
A quand l’incandescence spontanée qui nous fera briller
Simplement
Juste en étant
Egal à nous-mêmes
Sans survoler les autres
S’élever tout en gardant les pieds sur terre
Assoiffé d’infini mais obligé de penser à remplir le frigidaire
Glacial est le réveil
Matin
Maton de tes propres geôles
Tu peux t’offrir de nouveaux barreaux
Mais pour quelle échappatoire
La fenêtre reste entre ouverte
entre ce n’est pas assez
Entre ce n’est pas assez
Phoenix amer
Je me consumérise par mes désirs obsolescents
Nos rêves sont à reconstruire tous les jours
Chaque matin ils s’évanouissent dans l’aube
Ruines diurnes de nos palais nocturnes
Qu’est-ce qui nous définit ?
Ce que l’on est ?
Ou ce que l’on suit ?
Les rêves qui nous animent ou nous détruisent
Pouvons-nous renaître de tous nos exils ?
Phoenix amer
Mes ailes sentent le brûlé mais pas assez
J’ai volé trop près du soleil
Mais pas assez
Vers l’infini mais pas assez
Phoenix incomplet
Je Pensais renaître
Mais je suis resté Métaphore de mon ego
Je suis allé plus loin mais pas assez
Renaître mais pas assez
Accepter le soleil en soi
Il brille toujours suffisamment
Même s’il reste invisible
Mais je ne suis qu’un oiseau de flemme
Faisan doré qui brille de ses propres reflets
Oiseau tonnerre qui chante la foudre juste avant qu’elle ne frappe
Medium qui ne peut voir que le bout de son bec
Entre Phoenix et Icare
Se brûler sans cesse sans savoir si l’on s’est surestimé
Si l’on sait se situer sur l’échiquier
Si l’on saura guérir des blessures que l’on inflige à notre ego
Entre Phoenix et Icare
Mourir sans jamais savoir
si l’on saura renaître ou redescendre
Si l’on trouvera des braises au cœur de nos cendres
A quand l’incandescence spontanée qui nous fera briller
Simplement
Juste en étant
Egal à nous-mêmes
Sans survoler les autres
S’élever tout en gardant les pieds sur terre
S’élever tout en gardant les pieds sur terre
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3. |
Deborder
03:37
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Tous débordés pendant que dehors c’est le bordel
Sur les rebords des territoires où nous sommes terrés
On a creusé des fossés et des souterrains de galeries marchandes
Pour nous sentir à l’abri
Et de bancals châteaux de cartes bancaires
Pour nous protéger
Toutes ces structures pour que ce truc dure
Mais c’est fini les journées portes ouvertes
Ici on a déjà assez de clients
Nous flottons sur un rêve surbooké
Pendant que d’autres attendent en transit
Nous on a réservé nos places à l’avance
Alors tant pis pour les autres
C’est le grand soir devant le stade
Il ne reste plus que des faux billets,
Dans les tribunes on déploie des banderoles pour ou contre
De toute manière le match est nul
On ne sait plus ce qu’on a à perdre ou à gagner
On navigue à vue entre nuit et brouillard
Sans s’apercevoir qu’on a déjà percuté l’iceberg
L’orchestre continue de jouer
pendant qu’on s’inquiète de voir des naufragés à travers le hublot
L’équipage nous demande de rester assis
Et répète sans cesse « Fluctuat nec mergitur »
// « Fluctuat nec megitur »
C’est sûr qu’on risque pas de sombrer
en regardant s’évaporer l’eau de notre aquarium
Radeaux utopiques
Radeaux de pirates ou de survie
Gonflables
Gonflés à bloc de béton
Pour être sûr de mieux couler
Apprendre à nager ne suffit pas toujours pour éviter les rochers
Et de Charybde en Scylla
Gouffres voraces
Gloutons marins
Bouche-caverne qui avale l’eau, les poissons,
les navires et les hommes
Recrache les débris
Scylla n’a pas voulu du plastique
Il est resté à la surface pour former le 7eme continent
Un nouveau monstre pour un nouveau monde
Un nouveau monde pour un nouveau monstre
Un nouveau monstre pour un nouveau monde
Sur le radeau
nous sommes les grumes
écorcés, écorchés, non encore équarri
et Icare rit de nos propres Iscariotes
jetant l’eau propre avec un sceau, une cuillère ou une tasse
qu’est-ce que la mesure peut bien changer s’il n’y a plus d’échelle ?
// Brisées, elles ont toutes volé en éclat
il ne reste plus que les barreaux au sol
et nous voilà prisonniers d’un gigantesque mikado
nous regardons passer au loin les cargos
Nous regardons passer au loin les cargos
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4. |
L'enfant éclipsé
03:22
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5. |
Dédale
04:18
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Le Flo Strasbourg, France
Poète, slameur, graffeur, je réalise des collages, des peintures, des dessins.
A Strasbourg j’organise et j’anime des scènes ouvertes de poésie.
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